Ours : On retrouve artos, le nom celte de l'ours, dans l'irlandais art, le gallois arth et le breton arzh. Son nom se retrouve également dans celui du souverain mythique Arthur (artoris), ou encore dans l'anthroponyme irl. Mathgen (matugenos né de l'ours). Ainsi Grande et Petite Ourses sont nommées le Char d'Arthur.
Dans les mythes celtes, l'ours, qui représente la force et le pouvoir temporel, est opposé au sanglier qui représente la fonction sacerdotale et le pouvoir spirituel des druides. C'est pourquoi Arthur, dans la légende primitive, est un chasseur-roi, poursuivant obstinément, comme d'autres héros ou rois avant lui, Twrch Trwyth, la laie de l'Autre Monde (une des manifestations de la Grande Déesse) afin de posséder les deux pouvoirs. Cette lutte, qui dure longtemps (neuf jours et neuf nuits), exprime la querelle du Sacerdoce et de l'Empire.
On a même en Gaule une déesse Artio (à Berne, dont le nom est toujours celui de l'ours) qui, symboliquement, marque mieux encore le caractère féminin de la classe guerrière.
Dans les églises romanes, des chapiteaux rappellent l'importance qu'eut jadis l'ours jusque dans les sociétés médiévales (dans l'église Saint-Andoche de Saulieu, le chapiteau dit La Pastorale montre un lion et un ours réunis par deux tiges végétales issues de leur propre gueule, témoignant de leur nature commune, royale et solaire).
L'ours du Septentrion et le lion du Midi sont des forces brutes primordiales, dont les énergies rendent possible la vie terrestre.
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