Connais-tu la mémoire de l'oubli,
Celle qui effleure les souvenirs,
Qui gomme ou en boit les imperfections,
Qui ne se souvient plus que du présent ?
Elle hume les vents d'hier, le sang perdu ;
Elle souffle les bougies de l'air du temps
Sur le gâteau morcelé des ans nus,
Sur l'espace déchiré de la conscience.
Alors la violette parme s'immisce
De mousse en mousse, entourée de lichens,
Sur cette terre acide qui nourrit
La menthe, le rosier, le chant de l'eau.
Les silences tus au lac du pardon
« Empathisent » tant de violence accrue !
La larve de cette graine est hybride
De l'être en devenir, de l'être éteint.
Accepter la fuite du regard trouble
Qui se pose et se dose en larmes voilées
Au gré des inconscientes larves brutes.
Tendre la main quand la peur démange.
L'arbre de vie est l'immensité droite,
L'arbre de la mort est ombre portée,
Le soleil des mots luit des deux côtés
Éclairant l'âme d'un même rayon...
...Celui du Brouillon d'être
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